Martin Brofman était un ancien expert en informatique à Wall Street et étudiant en psychologie et religions comparées. Il a développé l’Atelier de la vue et le Système du Corps-Miroir à travers sa propre expérience de guérison d’une tumeur en phase terminale.
Pendant son processus de guérison, il a beaucoup appris sur la relation entre le corps et la conscience et comment cette relation fonctionne.
Il a alors développé un modèle afin de mettre au clair ces idées pour lui-même et aussi pour trouver une méthode à enseigner aux autres facilement et rapidement.
Il a enseigné ces idées dans le monde entier pendant plus de trente cinq années et il a formé d’autres personnes qui continuent ses enseignements.
Ses livres sont publiés jusqu’à maintenant en 16 langues et sont reconnus pour la clarté avec laquelle les idées y sont présentées. Des dizaines de milliers de participants de par le monde ont appris à utiliser ses techniques.
Voilà son histoire telle qu’il la raconte, extraite des livres « Voir de mieux en mieux » et « Tout peut être guéri »
En 1975, j’avais un cancer qui, selon les médecins, était en phase terminale. D’après eux, il me restait un ou deux mois à vivre. La tumeur était située dans la moelle épinière, au niveau de la nuque. Plus elle grossissait, plus elle comprimait la moelle épinière. Cela avait entraîné la paralysie du bras droit, ainsi que des spasmes dans les jambes. L’opération tentée pour ôter la tumeur avait échoué. Quant à la chimiothérapie et aux rayons, les médecins m’avaient dit que, pour diverses raisons, cela ne marcherait pas. Ils m’avaient aussi averti que la fin pouvait survenir très brutalement, à tout moment. Il suffisait pour cela que je tousse ou que j’éternue.
Je me trouvais donc confronté à une réalité où chaque jour pouvait être le dernier, chaque heure la dernière. Quel que fût le temps qu’il me restât, je voulais le vivre bien, être heureux, simplement être moi-même.
Les régimes alimentaires susceptibles de m’aider à tenir, mais qui ne m’apportaient aucun plaisir, n’avaient aucun sens pour moi, puisque chaque repas pouvait être mon dernier repas. Je voulais manger ce que j’aimais ! Je ne voulais pas tricher avec moi-même, mais être authentique dans tout ce que je faisais.
Mon échelle de valeurs se modifia. Je me mis à vivre dans le moment présent et à faire tout ce que je faisais pour le plaisir, parce que je voulais vraiment le faire. Des choses qui, avant, étaient très importantes, soudain ne l’étaient plus du tout. La seule chose qui comptait était d’être heureux et, pour moi, cela voulait dire faire ce que je prenais plaisir à faire, et ne pas faire ce qui ne me donnait pas de plaisir. Deux mois plus tard, j’étais toujours en vie. J’avais utilisé tout le temps qui m’avait été imparti, mais j’étais toujours là ! Un mois plus tard, j’avais dépassé les délais fixés par les médecins, et je vivais. Je me demandais combien de temps cela durerait. Les fêtes de fin d’année n’arriveraient que dans cinq mois. Si, par quelque miracle, j’étais toujours vivant, j’irais fêter l’événement dans un paradis tropical. Quand je pris cette décision, j’ignorais que ce séjour me sauverait la vie.
Cinq mois plus tard, je fêtais effectivement la nouvelle année au Club Méditerranée, à la Martinique, et j’eus, avec un homme qui y enseignait la méditation zen, une conversation qui m’ouvrit des horizons insoupçonnés. Il me dit : «Le cancer commence dans votre esprit et c’est là que vous devez aller pour vous en débarrasser.» Je comprenais ce qu’il voulait dire. Je voyais bien que le cancer était une métaphore de choses que je n’avais pas exprimées. Je voyais bien comment mon ancien mode de vie et mon ancienne manière d’être m’avaient amené à me détruire de multiples façons. Je me rendis compte, alors, que, si je changeais ma manière d’être, je pourrais me libérer de mes symptômes. Je pouvais me servir de mon mental pour transformer mon attitude devant la vie, ainsi que mon corps.Pour la première fois depuis que j’avais entendu diagnostiquer la maladie, j’envisageais la possibilité de renverser la situation, de me débarrasser du cancer, de me sauver la vie !
Quelques semaines plus tard, j’assistais à la présentation d’un stage de quatre jours de la méthode Silva Mind Control, qui enseigne à nous servir de notre mental comme d’un outil. L’idée de base est que notre façon de voir le monde engendre notre réalité, et que nous choisissons nos points de vue, si bien que nous pouvons transformer n’importe quel aspect de notre réalité. Mon état d’esprit était le résultat d’une programmation, de la même façon que les réponses fournies par un ordinateur dépendent de la façon dont il a été programmé. Je pouvais reprogrammer mon mental.
Je me voyais comme un homme en train de mourir d’un cancer, et je devais reprogrammer mon mental pour créer une autre perception, celle d’un homme en bonne santé. Je n’étais pas du tout préparé à une transformation aussi radicale, et je me rendis compte qu’il me serait plus facile de créer en moi la perception d’aller de mieux en mieux, jusqu’à aller tout à fait bien.
Je me voyais comme un homme en train de se détériorer, de plus en plus proche de la mort, et je savais que, si je voulais obtenir, en résultat ultime, la perception d’être en bonne santé, je devais transformer la perception d’aller de plus en plus mal en celle d’aller de mieux en mieux. Je savais aussi que le tournant décisif pouvait se produire à n’importe quel moment. Il s’agissait de tourner une manette dans mon mental, en insistant sur le fait que je savais qu’elle avait été tournée.
Je décidai que, si ce changement pouvait survenir à n’importe quel moment, ce pouvait être aussi bien maintenant, tout de suite.
Je sentis alors que quelque chose basculait dans mon mental, et je sus que l’amélioration avait commencé. Je savais aussi qu’il ne fallait laisser en rien entamer la force de cette décision, et aussi l’importance du moment de ce changement. Je savais que ma façon de percevoir le monde devait systématiquement venir renforcer l’idée que j’allais de mieux en mieux. Quand je mangeais, quoi que ce fût dont j’eus envie, je me disais que c’était exactement ce dont mon corps avait besoin et qu’il réclamait. Cette attitude accélérait le processus de guérison. Des sensations physiques comme celles de chocs électriques internes qui, auparavant, m’avaient renforcé dans l’idée que ma tumeur grossissait, devaient maintenant m’apparaître comme la preuve de la résorption de cette tumeur. Mon esprit était en permanence en quête de nouveaux moyens de vérifier que ma santé s’améliorait.
Je savais que je devais rester à l’écart des gens qui tenaient toujours à me voir comme un malade en phase terminale, non par manque d’amour, mais simplement pour ne pas laisser entamer mon attitude positive à l’égard du processus de guérison. Je devais fréquenter des gens désireux de m’encourager dans la tâche apparemment impossible que je m’étais fixée. Quand on me demandait comment j’allais, je répondais : «De mieux en mieux», et je me le répétais en considérant à quel point c’était vrai.
J’avais entendu dire que, d’après la méthode de la programmation mentale, si je me parlais pendant quinze minutes trois fois par jour, et tous les jours pendant soixante-six jours, je pourrais me faire croire n’importe quoi, et que tout ce à la réalité de quoi je croirais serait réel.
Je savais qu’il était vital de maintenir une programmation positive, et que le fait de me mettre en état de relaxation et de me parler avec un état d’esprit positif pendant quinze minutes, trois fois par jour, était un élément du processus de programmation que je ne devais absolument pas perturber. Parfois, j’étais tenté de ne pas faire mes exercices de relaxation; puis je me rappelais que c’était ma vie qui était en jeu. Alors, toute tentation de cet ordre m’apparaissait comme un obstacle entre moi et ma vie, un obstacle qu’il fallait balayer pour pouvoir vivre.
Au début, j’ai eu beaucoup de mal. Je trouvais très difficile de maintenir l’intégrité du moment du changement qui était très aisément compromise par quelque pensée ou parole me détournant de l’idée de l’amélioration de ma santé ; je devais être honnête avec moi-même, reconnaître les faits, et que j’avais «raté». Alors, je me disais que ce n’était qu’un exercice d’entraînement et que le véritable moment du changement était maintenant.
Cela devint de plus en plus facile. Au début, je n’arrivais à maintenir la présence de ce moment que quelques heures d’affilée, puis ce fut toute une journée, puis deux jours, puis je me sentis solide. Je savais que la méthode marchait.
J’étais capable de reconnaître la voix du doute en moi, et de savoir qu’elle ne disait pas la vérité. Je réussissais à m’identifier à la voix qui m’encourageait. Elle devint mon guide sur le chemin du retour à la santé. J’arrivais de mieux en mieux à maintenir mon esprit dans une seule pensée : savoir que des changements positifs étaient en train de se produire. Quand je ne ressentais pas un de mes symptômes, je me disais que, peut-être, ce symptôme ne reviendrait plus jamais. S’il revenait pourtant, je me disais que, simplement, le processus n’était pas encore achevé et que, en tout cas, je ressentais ce symptôme moins fortement qu’avant.
Je devais savoir que des changements positifs étaient en train de se produire maintenant, peut-être juste en deçà du seuil de perception, et que je pouvais donc sérieusement attendre les preuves visibles de mes sensations. Naturellement, j’arrivais toujours à trouver un indice ou un autre pour me convaincre que ce n’était pas seulement un effet de mon imagination mais la réalité, et cela renforçait encore le processus. Mes filles, Jacki et Heather, m’encourageaient. Heather, qui avait alors quatre ans, savait que l’amour guérit. Elle me donnait des baisers magiques pour me guérir, tous les matins et tous les soirs. Je sentais bien aussi que Jacki croyait en moi et en ma capacité à remporter la lutte.
Pendant mes exercices de relaxation, je visualisais ma tumeur, et j’imaginais que je voyais une couche de cellules cancéreuses mourir et se détacher pour être évacuée par les systèmes naturels d’élimination de mon corps. Je savais que le changement, même s’il n’était peut-être pas encore repérable, était pourtant définitif. Je comprenais qu’à chaque fois que j’éliminais des déchets de mon corps, les cellules cancéreuses mortes étaient évacuées aussi. À chaque fois, je pensais à cela et j’insistais en moi-même sur le fait que je savais que c’était vrai.
Je savais que le cancer représentait quelque chose de réprimé, que je n’exprimais pas et, puisque la tumeur était située près du chakra (centre d’énergie) de la gorge, que j’avais empêché l’expression de mon être. Comme je n’étais pas très sûr de ce que cela voulait dire, je décidai qu’il était impératif de tout exprimer. J’exprimais toutes mes pensées, tous mes sentiments, tout ce qui se trouvait dans mon esprit et demandait à sortir, sachant que c’était une question de vie ou de mort. Avant cela, j’avais eu l’impression que le fait de s’exprimer aboutissait à la dispute, mais je me rendis compte que mon entourage appréciait ce que j’exprimais, que l’expression de soi et la communication menaient à l’harmonie.
Avant, je croyais que si j’exprimais vraiment mes désirs, il arriverait un malheur. Je devais reprogrammer cela pour croire, à la place, que si j’exprimais vraiment mes désirs, il arriverait quelque chose de merveilleux. Je pris donc cette décision, et il en fut ainsi.
Je m’aperçus que j’avais de moins en moins de choses en commun avec mes vieux amis. C’était comme si, avant, nous partagions une certaine fréquence vibratoire, disons une fréquence de 547 cycles – quoi que cela veuille dire -, et que, soudain, je me trouvais à 872 cycles, avec peu de choses à échanger avec les gens à 547 cycles. Pour pouvoir communiquer avec quelqu’un, je devais trouver de nouveaux amis qui fonctionneraient aussi à 872 cycles.
Je pris conscience que les gens à 872 cycles m’attiraient spontanément et que je les attirais moi-même, comme si j’avais acquis un magnétisme sélectif. En même temps, certains éléments de ma réalité, qui n’étaient plus en accord avec le nouvel être que je devenais, disparaissaient de ma vie. Je savais qu’il s’agissait d’un processus inévitable et que je ne devais pas l’empêcher de s’accomplir. Je commençais aussi à éprouver un sentiment de compassion et de compréhension de plus en plus fort. Je savais que ma vie dépendait de ma capacité à laisser partir tous les éléments de mon existence qui n’étaient pas en harmonie avec ma nouvelle vibration. Pour être simple, le processus n’était pas toujours facile !
J’abordais chaque nouveau jour comme un processus de découverte de moi-même, sans préjugé sur mon identité mais, au contraire, avec la volonté de découvrir l’être en train d’émerger, et un sentiment de satisfaction à chaque nouvelle découverte.
J’imaginais la scène dans le cabinet de mon médecin quand j’aurais terminé ce travail sur moi. Je le voyais en train de m’examiner, ne retrouvant pas ma tumeur, et très embarrassé. Je l’imaginais bien me disant : «Nous nous sommes peut-être trompés.» Je répétais la scène en imagination tous les jours pendant mes exercices de relaxation.
Environ deux mois après avoir commencé, je me rendis chez le médecin qui m’avait annoncé qu’il ne me restait plus longtemps à vivre. Je savais que je devais maintenir mon sentiment que tout allait bien. Il m’examina, et ne trouva rien. Il me dit : «Nous nous sommes peut-être trompés.» Je ne pus m’empêcher de rire pendant tout le trajet de retour.
Cette méthode de guérison eut un bénéfice accessoire : je n’avais plus besoin des lunettes que j’avais portées pendant vingt ans. Auparavant j’étais myope et astigmate, mais ma vision avait changé. Je passai donc un examen de la vue : tout était redevenu normal.
J’avais transformé ma manière d’être. Mon mode de vie avait radicalement changé. Cela n’avait plus aucun sens de travailler à heures fixes ou d’appeler quelqu’un d’autre mon «supérieur», puisque nous sommes tous des êtres égaux, avec un potentiel infini. Mon travail actuel de praticien de la guérison et enseignant a un sens pour moi, il a un sens important aussi pour les autres, il est utile à l’humanité et je «plane» quand je l’accomplis. J’ai le sentiment profond d’accomplir ce pour quoi je suis fait.
Je sais que je fais le travail pour lequel je suis sur cette planète, et que c’est bien ainsi. Avant, je n’avais jamais eu ce sentiment.
Le processus de transformation fait partie intégrante du processus de guérison, que l’on guérisse sa vue ou une maladie grave. Cela reste aussi vrai quand le déséquilibre n’a pas encore atteint le niveau physique, qu’il n’existe encore que sur le plan mental ou émotionnel.
Du fait d’être guéri, je savais que je m’étais transformé. Je voyais le monde très différemment, au sens figuré, mais je le voyais aussi différemment au sens littéral du terme. Ma vision oculaire s’était également transformée.
Je me sentis intrigué par ce «bénéfice secondaire» de ma démarche, et je décidai de m’intéresser au travail des gens qui cherchaient à améliorer la vue.
Je lus tous les livres que je pus trouver sur ce sujet, non pour savoir comment y parvenir, mais plutôt pour comprendre comme je l’avais fait. Je trouvai huit livres dont sept se référaient au huitième, qui s’intitulait Better Eyesight Without Glasses, par le docteur William Bates. J’appris que le docteur Bates était le pionnier en ce domaine et que ses idées avaient choqué la communauté médicale de son temps, dans les années 20.
Le docteur Bates avançait beaucoup d’idées remarquables mais le style de son livre était trop technique pour la plupart des gens. C’est pourquoi d’autres auteurs, comme Margaret Darst Corbett et Aldous Huxley, ont écrit à sa suite des livres destinés au grand public et qui présentent ses conceptions sous une forme simplifiée.
Le docteur Charles Kelley du Radix Institute de Californie semble avoir été le premier à ajouter de nouvelles idées à la méthode, portant sur la corrélation entre des types de personnalité et des défauts de vision. Plus récemment, le docteur Richard Kavner, un optométriste béhavioriste, a apporté de nouvelles informations sur les corrélations cerveau/mental, et a obtenu des réussites remarquables en travaillant avec des enfants.
Il m’apparut que le facteur constant de l’amélioration de la vision, sur tous les plans, était le processus de transformation personnelle. Avec les connaissances acquises à la lecture de ces auteurs, j’ai pu élaborer ma méthode à partir de leurs idées, me servant de mon expérience personnelle pour y ajouter des notions complémentaires.
Je commençai à communiquer ces idées avec différentes personnes et, au bout d’un certain temps, ceux à qui je parlais me donnaient leurs lunettes, me disant qu’ils n’en avaient plus besoin…..
…. Je commençai à enseigner aux autres les techniques d’auto guérison que j’avais utilisées et à leur transmettre tout ce que j’avais appris durant mon processus de guérison.
Certains de ceux qui s’adressèrent à moi me demandèrent de les aider à guérir. Au début, j’étais réticent car je pensais que chacun a le pouvoir de se guérir lui-même. Cependant, certains avaient du mal à accepter cette idée ou ignoraient comment atteindre le degré de clarté et d’objectivité nécessaire au ^processus de guérison. Ils croyaient plus en mon aptitude à les guérir qu’en leur capacité à se guérir eux-mêmes. Malgré tous mes efforts pour les convaincre qu’ils en étaient capables, ils demeuraient persuadés que j’étais le seul à pouvoir les guérir. Si je refusais de leur venir en aide, ils s’en allaient sans être guéris, ce qui suscitait en moi un sentiment de malaise.
Ce scénario ne me plaisait pas du tout : je décidai donc d’en changer et c’est ainsi que j’acceptai de contribuer à leur guérison.
En traitant un nombre accru de personnes, je pris de plus en plus conscience de la relation corps-esprit. Peu à peu, un modèle comprenant toutes les idées que j’avais explorées prenait forme. Il reflétait aussi bien mon expérience personnelle que ce que j’avais pu observer lors des guérisons auxquelles j’avais participé. Ce modèle prenait peu à peu la forme d’un système de guérison que je décidai d’appeler le système Corps Miroir, pour illustrer l’idée selon laquelle le corps d’un individu est le miroir de sa vie.